Prix universitaires de 2005 à 2017

Historique des Prix universitaires décernés par le jury du Prix universitaire algérianiste de 2005 à 2017

2017

Nicolas BOVE

pour

Les "activistes" oranais de l'autodéfense à l'OAS
Mémoire de Master 2 - Paris IV- Sorbonne

2016

Margot GARCIN

pour

Les origines espagnoles de la production d'anisette en Algérie Française 1930-1962
Mémoire de Master 1 - Université Aix-Marseille

Après un an passé à Madrid pour travailler sur les archives de la Chambre de commerce espagnole d’Oran, elle a obtenu un master 2 « Consommer l’anisette dans la société algérienne ». Elle prépare actuellement le concours de l’agrégation d’histoire avant de se consacrer à une thèse, toujours sur l’anisette. Voilà une consécration pour notre boisson nationale élevée au rang de recherche « scientifique ».

2015

Jérémy Lagarde

pour

Bab-el-Oued sous la IIIe République. Histoire sociale et culturelle d'un faubourg d'Alger à l'époque coloniale
Mémoire de Master 1 - Université de Bourgogne

Passons sous le terme « colonial », concession au politiquement correct en vogue dans nos universités. Nous aurions, bien sûr, préféré « à l’époque française », et notre jeune chercheur de tout juste 24 ans, quand vous lirez ce texte, aussi. L’empathie pour son sujet est discernable dès l’illustration de couverture: un croquis de Charles Brouty « La Basseta » puis, p. 3, la dédicace « À ma grand-mère algéroise Berthe Poillot, née Galibert ». Tout est dit. Ce n’est seulement le chercheur qui va s’exprimer tout au long de cette étude mais aussi l ‘homme, le jeune homme, dont les parents sont originaires d’Alger et de Boufarik. Jérémy Lagarde a eu le mérite de mener une recherche dans un domaine, l’histoire urbaine, sur lequel peu de chercheurs se sont penchés. Le domaine étudié est vaste et au-delà du seul faubourg, c’est une histoire d’Alger et des Européens d’Algérie qu’il a été amené à faire d’une manière plus large. La première partie de sa recherche concerne la physionomie du faubourg. Nationale d’abord (composition et fusion des populations), sociale ensuite (faubourg ouvrier, luttes sociales y compris juin 1936), vie politique enfin. La deuxième partie est plus culturelle, il s’attache à décrire un art de vie original en traitant des différents facteurs sociaux (sociétés musicales, sportives, cafés), mais également des diverses « atmosphères » (la vie des rues, les permanences espagnoles, les mœurs), les rapports entre les différentes communautés, les distractions, les réjouissances, enfin les divers contacts et syncrétismes qui aboutissent à la formation du peuple français d’Algérie dans sa variante algéroise: la vie religieuse (long développement sur la basilique de Notre-Dame d’Afrique notamment), cuisine, musique populaire et pataouète. Notre jeune ami illustre ses propos de longues citations du Cagayous de Musette. Jérémy Lagarde sait avec justesse dénoncer les anachronismes qu’on applique aux Français d’Algérie. Un exemple parmi d’autres dans les premières pages: « C’est parmi ces classes populaires des villes côtières que se recruteront les foules du Front populaire. On a fait mieux dans la défense acharnée de ces privilèges. Est-ce à dire que ceux-ci (les Européens d’Algérie) étaient anti-colonialistes au sens actuel du terme? Pour la très grande majorité, non. Mais qui l’était à ce moment précis? » (p. 7). Il serait important et intéressant de citer de nombreux extraits; de plus, ce travail est bien écrit, les illustrations de bon goût, les annexes donnent de la profondeur à l’ensemble. Les deux pages de conclusion sont d’une émotion sous-jacente contrôlée jusqu’à ces derniers mots (p271) « Et alors? Et ‘oilà! ». J’espère qu’il se trouvera un éditeur pour publier ce beau travail. Une fois son CAPES passé à la fin de cette année scolaire, Jérémy Lagarde est partant pour faire des conférences, que nous souhaitons nombreuses, dans les Cercles.

2014

Laura BOURQUIN

pour

Les débuts du Cercle algérianiste : récit de fondation d'une mémoire associative au coeur du tournant communautaire pieds-noirs des années 1970
Mémoire de Master 2 - Université de Lorraine

Dès la première phrase de son mémoire, Laura Bourquin situe le problème avec cette citation du Manifeste du 1er novembre 73 : « Nous créons un cercle algérianiste pour sauvegarder de l’oubli et du néant le peu qui nous reste de notre passé magnifique et cruel ».

Le Cercle algérianiste est né de la volonté de préserver aussi bien la culture que la mémoire. Il est la première association à avoir pris le parti d’une action uniquement tournée vers la préservation de nos souvenirs et aussi le rétablissement de la vérité sur nos drames.

Laura Bourquin écrit qu’elle va tenter de résister aux sirènes tant de l’anticolonianisme que de la « nostalgérie » en empruntant une sorte de troisième voie qui aurait une orientation plus scientifique. Mais aussitôt après, elle cite Guy Pervillé : « Un historien de la guerre d’ Algérie ne peut réussir à faire croire qu’il n’est motivé que par une curiosité personnelle, désintéressée. Pourrait-il en effet rester indifférent au point de vue des auteurs et des témoins qu’il a eu la chance de rencontrer ? ».

Laura Bourquin a tenu la gageure de concilier son objectivité d’ historienne avec son ressenti, plus même son attachement, peut-être inconscient, à notre monde, notre culture, notre combat.


Mention spéciale à Jia JIE

Université de Wuhan – étudiante chinoise, pour sa thèse de doctorat :
« Français à part entière et entièrement à part? Accueil et reconstruction identitaire des français d’Algérie de 1962 à nos jours »

2013

Frédéric HARYMBAT

pour

Les Européens d'Afrique du Nord dans les armées de la Libération
Mémoire de Master 2 - Université de Caen

Si l’engagement des troupes coloniales de l’armée d’Afrique est bien connu et a été traité par de nombreux ouvrages, aussi bien universitaires que grand public, il est par contre très difficile de trouver des renseignements sur la place et le rôle que nos compatriotes d’outre-mer y ont joué.

Les seules informations les mentionnant sont l’évocation des taux faramineux de mobilisation qui entre 1942 et 1945 ont amené plus de 16,5% d’entre eux dans les rangs de l’armée ( et même 20% au Maroc). Aussi ai-je voulu creuser un peu plus loin dans un travail de MasterII (UFR de CAEN) qui garantirait, à travers la direction d’universitaires comme Jean Quellien, un minimum de sérieux et de rigueur dans mes recherches.

Celles-ci se sont basées sur les archives de Vincennes mais aussi sur de nombreux articles de l’Algérianiste ainsi que sur des témoignages disponibles en grand nombre sur le Net ou dans des ouvrages qu’on ne trouve plus que chez les antiquaires et les bouquinistes. Des photos de l’ECPAD mais aussi venant de fonds privés illustrent l’ensemble. L’étude est basée sur un plan chronologique qui découpe l’ouvrage en cinq grandes parties : l’AFN jusqu’en 1942, le débarquement allié et la mobilisation générale pour la reprise du combat, les luttes politiques entre Gaullistes et Giraudistes et leurs répercussions chez les civils et les militaires, les combats en Europe (Italie, France, Allemagne), enfin le dernier chapitre évoque la question toujours actuelle et controversée de la Mémoire face à l’Histoire. Le but de ce travail est de montrer que sans l’engagement massif des Pieds-Noirs, il aurait été impossible pour la France de disposer d’une armée moderne à laquelle les Américains auraient accepté de fournir du matériel.

Cet engagement a été aujourd’hui bien oublié parce que les Français d’AFN en ont peu parlé, le trouvant naturel. Une vision de la Seconde Guerre centrée essentiellement sur le dualisme résistance/déportation a également contribué à rejeter dans l’ombre l’engagement purement militaire de ces soldats, aussi bien indigènes qu’européens.

J’espère que ce petit travail contribuera à rappeler leur mémoire et leur sacrifice.

2012

Florent de SAINT-VICTOR

pour

Le renseignement durant les batailles d'Alger, les militaires face au terrorisme janvier-octobre 1957
Mémoire de Master 2, sous la direction d'Olivier Dard - Université Paul Verlaine de Metz

Faisant suite à l’expédition sur Port-Saïd et Port-Fouad, les batailles d’Alger marquent le retour de l’initiative française dans l’Algérie des villes et ensuite des campagnes. En adaptant leurs tactiques depuis plusieurs mois, les Forces armées commencent à ne plus subir leurs adversaires. La bataille pour le renseignement est gagnée par une manoeuvre coordonnée de l’action des Services spéciaux et des Unités conventionnelles. A la fin de l’année 1957, le nombre mensuel d’actes terroristes atteint un niveau résiduel. En résumé, un travail de qualité avec, en plus d’ une grande maîtrise du sujet et d’une exploitation judicieuse des sources, cerise sur le gâteau, une lecture agréable.

2011

Anne DULPHY

pour

 L'Algérie, entre appartenance française et empreinte espagnole 1936-1962
Mémoire pour l'habilitation à diriger des recherches - Institut d'Etudes Politique de Paris

ET

Marie MUYL

pour

Les Français d'Algérie : socio-histoire d'une identité
Thèse de doctorat - Université de Paris I Panthéon-Sorbonne

2010

Anne-Catherine SCHMIDT

pour

Charles Lacheroy, de l'officier colonial au soldat politique
Mémoire de Master 2, sous la direction d'Olivier Dard, à l'université Paul Verlaine de Metz

Anne-Catherine, dans un réel souci historique, ne s’est pas contentée d’étudier le “Lacheroy théoricien” de la “guerre révolutionnaire” mais, dans l’itinéraire précis de sa vie, a réussi à appréhender l’individu dans “Lacheroy de l’ombre”.

Bernard Letrange, Anne-Cartherine Schmidt, Thierry Rolando, Jean-Paul Angelelli

2009

Soraya LARIBI

pour

 Le plan Simoun ou la mobilisation anticipée des conscrits européens d'Algérie en juin 1962
Mémoire de master I d'histoire moderne et contemporaine préparé sous la direction du professeur Jacques FREMEAUX - Paris-IV Sorbonne

ET

Sabrina MARGINA-LEROI

pour

La cuisine pied-noire : transmission et invention d'un patrimoine culinaire.
Thèse en ethnologie réalisée sous la direction du professeur Jocelyne BONNET - université Paul VALERY Montpellier III

Ce mémoire de DEA restituant l’image d’une école réceptive aux idées portées par les architectes modernes. Ainsi, la comparaison systématique avec l’Ecole des Beaux-Arts de Paris rend-elle compte des divergences qui séparent l’Ecole d’Alger de son modèle en soulevant la question de l’apparente opposition de deux conceptions, moderme et académique.


Mention spéciale à Juan Ramon ROCA, étudiant espagnol, pour sa thèse sur :

« Les Espagnoles en Algérie – Histoire d’une émigration »

Cette mention spéciale lui a été attribuée pour ses travaux de recherche sur la présence des Espagnols en Oranie, leur participation à la mise en valeur d’une terre souvent ingrate et les mini biographies de familles connues… C’est dans le cadre d’un projet de “récupération de la mémoire graphique de l’émigration espagnole en Algérie”, qua été possible cette publcation, un ouvrage bilingue, rédigé en français et en espagnol qui, outre l’étude du phénomène migratoire, incorpore un vaste recueil iconographique permettant une approche de l’aspect humain extrêmement important et passé inaperçu.

Soraya Laribi, Ange Caramante, Thierry Rolando, Margina Leroi, Marie-Jeanne Groud et Bernard Letrange

2008

Malik CHEBAHI

pour

L'enseignement de l'architecture à l'Ecole des Beaux-Arts d'Alger 1930-1950
Mémoire de DEA

Ce mémoire de DEA restituant l’image d’une école réceptive aux idées portées par les architectes modernes. Ainsi, la comparaison systématique avec l’Ecole des Beaux-Arts de Paris rend-elle compte des divergences qui séparent l’Ecole d’Alger de son modèle en soulevant la question de l’apparente opposition de deux conceptions, moderme et académique.


Mention spéciale à Juan Ramon ROCA, étudiant espagnol, pour sa thèse sur :

« Les Espagnoles en Algérie – Histoire d’une émigration »

Cette mention spéciale lui a été attribuée pour ses travaux de recherche sur la présence des Espagnols en Oranie, leur participation à la mise en valeur d’une terre souvent ingrate et les mini biographies de familles connues… C’est dans le cadre d’un projet de “récupération de la mémoire graphique de l’émigration espagnole en Algérie”, qua été possible cette publcation, un ouvrage bilingue, rédigé en français et en espagnol qui, outre l’étude du phénomène migratoire, incorpore un vaste recueil iconographique permettant une approche de l’aspect humain extrêmement important et passé inaperçu.

2007

Damien LORCY

pour

La gendarmerie en Algérie. Organisation et missions (1830-1962)
Thèse soutenue à l’université Montesquieu – Bordeaux IV - Dirigée par le professeur Gérard Guyon.

Le 2ème Prix  : Renan MEGY
pour :
« Des oubliés de l’Eglise ? L’Eglise catholique et les Rapatriés d’Algérie de 1962 à nos jours dans les diocèses d’Aix en Provence et Marseille. »

Thèse soutenue à l’université Jean Moulin – Lyon III et dirigée par le professeur Jean-Dominique Durand.


 

Mention spéciale à Emmanuelle COMTAT pour :
« Les Pieds-Noirs et la politique 40 ans après le traumatisme du rapatriement.»

Thèse soutenue à l’université Pierre Mendès-France – institut d’Etudes politiques de Grenoble sous la direction du professeur Pierre Bréchon.

2006

Abderahmen MOUMEN

pour

Rapatriés, Pieds-Noirs et Harkis dans la vallée du Bas-Rhône 
Université de Provence Aix-Marseille

Des défis de l’installation aux recherches identitaires des années 1950 à nos jours.
Eléments pour une histoire nationale

2005

Melle LAURE MAURICE

pour

L’EXODE, L’INSTALLATION ET L’ADAPTATION DES PIEDS-NOIRS EN GIRONDE
Mémoire de Maitrise d’Histoire Contemporaine - Université Paul Valéry

Directeur de recherches : Mr Jean-Claude GEGOT

UFR III 2003-2004