Prix universitaire 2018

Prix décerné par le jury du Prix universitaire algérianiste

1er Prix

Sylvain Audureau

pour

sa Thèse de doctorat soutenue le 21 juin 2018 à l’université Paris-Dauphine :
« L’entrepreneuriat, comme processus d’émancipation collectif et transgénérationnel analyse de parcours d’entrepreneurs Français d’Algérie, dans les périodes coloniales et postcoloniales »

Le prix universitaire algérianiste 2018 a été décerné à Sylvain Audureau pour une thèse de doctorat soutenue le 21 juin 2018 à l’université Paris-Dauphine (PSL Research University) sous la direction du professeur David Courpasson (Emlyon Business School et Cardiff University).

Titre de cette thèse : « L’entrepreneuriat, comme processus d’émancipation collectif et transgénérationnel analyse de parcours d’entrepreneurs Français d’Algérie, dans les périodes coloniales et postcoloniales ».

Sylvain Audureau est, depuis 2013, enseignant-chercheur en entrepreneuriat, âgé de 54 ans et père de 4 enfants. C’est un projet de reprise de l’entreprise familiale, il y a 20 ans, qui a poussé Sylvain Audureau à une réflexion sur le parcours de sa famille, famille dans laquelle se sont succédé cinq générations d’entrepreneurs, pour l’essentiel en Algérie. Cet événement déclencha chez lui un désir de connaître le parcours de ses ascendants Français d’Algérie et l’histoire de cette communauté jamais évoquée dans sa famille suite au retour traumatisant de 1962. Ce travail de thèse constitue pour lui un double engagement: personnel, par la captation de témoignages, par des échanges entre la plus jeune génération et leurs ascendants, par la réunion annuelle de sa grande famille ; professionnel puisqu’au centre de son parcours se trouve l’entrepreneuriat, aussi bien dans ses projets personnels que dans sa fonction d’enseignant universitaire.

Dans sa thèse, Sylvain Audureau étudie le parcours de 19 familles d’entrepreneurs français d’Algérie sur plusieurs générations, de l’arrivée des Français en Algérie en 1830 au cinquantième anniversaire de l’indépendance en 2012. il prend le parti de comprendre pourquoi, sur le long terme, l’évolution des parcours entrepreneuriaux n’a pas une progression linéaire. Ces parcours ne sont pas seulement le résultat d’une analyse économique mais prennent en compte les contextes familiaux et sociaux dans lesquels ils baignent. Ces entreprises ne sont pas seulement alimentées par des objectifs économiques et l’humain y a toute sa place. Ce processus traverse les générations, qu’elles soient celles des entrepreneurs et celles des collaborateurs (ouvriers, cadres, administratifs). Ce faisant, l’histoire de l’entreprise familiale suit le chemin de la vie des hommes et amène parfois à un changement complet d’orientation des objectifs de l’entreprise. Pour la méthode, Sylvain Audureau a choisi, la forme narrative qui permet de restituer une démarche qui se déploie dans le temps. Cette approche biographique est le point fort de cette recherche, qu’il a enrichi par une source d’archives orales qui constituent une base originale de recherches futures.