Cercle algérianiste de Bordeaux – Colloque – L’après 19 mars 1962… et si on en parlait – 27 septembre 2003

1962-2003, 41 ans ont passé, et pourtant le Cercle Algérianiste de BORDEAUX a jugé opportun d’organiser une rencontre, non sur la guerre d’Algérie, mais sur les premiers moments de l’après-guerre d’Algérie. Les événements qui seront évoqués, et leurs conséquences, prennenten effet toute leur dimension à partir du 19 mars 1962, jour – suivant la terminologie officielle et non la réalité historique – du cessez le feu en Algérie. Si cette date marque la fin des hostilités, elle est également le signal d’une explosion d’exactions sauvages contre le F.S.E. (Français de Souche Européenne) et contre les F.S.N.A. (Français de Souche Nord-Africaine) devenus dès lors les “musulmants fidèles à la France” qui se traduisit dans les villes et les campagnes par une déferlante d’enlèvements et de massacres.

DRAME DES “ENLEVES” dont un certain nombre ne fut jamais retrouvé ni mort ni vivant et dont les familles n’ont jamais eu la moindre explication qui leur aurait permis de faire leur deuil et TRAGEDIE DES HARKIS et de leurs familles, qui, encore à l’heure actuelle, luttent pour obtenir la place qu’ils méritent : DEUX PROBLEMES que le Cercle Algérianiste se propose d’aborder dans ce colloque.

Mais, conformément à une volonté constante d’apprendre et d’informer sûrement et objectivement, nous avons opté pour la voie de l’Histoire en nous entourant d’intervenants et compétences reconnues. Il nous a semblé que cette démarche était la seule qui, évitant les partis pris souvent excessifs et toujours stériles, épargne ceux dont les plaies ne sont pas refermées, et amène par une plus juste connaissance des problèmes, un peu d’apaisement voire de réconfort.

Cette manière d’agir nous a paru la façon la plus efficace parce que la plus indiscutable d’expliquer ce que furent ces événements et les douleurs qu’ils ont engendrées, à ceux qui, à cause de leur âge, n’ont pas connu cette période ou à ceux qui, pour tout autre raison, s’y intéressent maintenant.

Son Président
Bernard LETRANGE

PROGRAMME DU COLLOQUE

Lieu : L’Ermitage Compostelle – 10, rue Bertrand Hauret – LE BOUSCAT
– desservi par les lignes PF et 76 des transports urbains (arrêt Place de la Mairie du Bouscat) – Possibilités de parking

9 h 00 Accueil et visite de l’exposition dans le hall de l’Ermitage Compostelle

9 h 30 Ouverture du Colloque

9 h 45 Guy PERVILLÉ
Professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université de Toulouse Le Mirail
LES ACCORDS D’EVIAN : les textes, les interprétations et les conséquences

10 h 45 Jean MONNERET
Docteur en Histoire: Auteur de “la phase finale de la guerre d’Algérie”
LES DERNIERS MOMENTS DE LALGÉRIE FRANÇAISE : l’attitude des pouvoirs publics, les enlèvements et les assassinats des européens et des français musulmans favorables à la France.

11 h 45 Général François MEYER : Lieutenant en Algérie au 23ème Régiment de Spahis (Sud Oranais)
LE DRAME DES HARHIS : l‘abandon des supplétifs en 1962 et leur comportement; un officier au coeur de la tragédie.

12 h 45/14 h 15 PAUSE Possibilité de déjeuner sur place
o Restaurant de l’Ermitage Compostelle (sur réservation)
o Bar avec restauration légère (sans réservation)

14 h 15 Colette SANTERRE – DUCOS-ADER
TÉMOIGNAGES : Le vécu d’une disparition, son action en faveur des enlevés disparus.

15 h 00 Monseigneur Pierre BOZ : Exarque patriarcal des Melkites Catholiques
Responsable pour l’Europe des Chrétiens originaires de Kabylie
TÉMOIGNAGE : Un homme d’Eglise à la recherche des disparus: ses voyages, ses démarches.

16 h 00 Jean Jacques JORDI Historien
ACTUALITÉ DES PROBLÈMES DES ENLEVÉS ET DES HARKIS : Harkis et Pieds Noirs : déchirure commune – destins et mémoires mêlés ou parallèles ?

17 h 00 Général Maurice FAIVRE
Docteur en sociologie Vice Président de la Commission française d’histoire militaire
LE POINT SUR LES ARCHIVES DE LA GUERRE D’ALGÉRIE : que peut-on en attendre ?

18 h 00 Conclusions